04 februari 2025

Plus forte que les coups du sort

Plus forte que les coups du sort

« Ça ne sert à rien de pleurnicher ! » Telle était la devise d’Inge V.G. lorsqu’un cancer du sein a fait irruption dans sa vie en septembre 2023. Cette enseignante enthousiaste et insouciante a soudainement dû devenir la version la plus forte d’elle-même. Un témoignage poignant sur la redécouverte de soi lorsque plus rien n’est pareil.

« Ça ne sert à rien de pleurnicher ! » Telle était la devise d’Inge V.G. lorsqu’un cancer du sein a fait irruption dans sa vie en septembre 2023. Cette enseignante enthousiaste et insouciante a soudainement dû devenir la version la plus forte d’elle-même. Un témoignage poignant sur la redécouverte de soi lorsque plus rien n’est pareil.

Ce sont les 2 filles d’Inge qui avaient insisté pour que leur mère passe une mammographie de routine. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle n’avait pas fait examiner sa poitrine. Elle s’y est rendue sereine, et même festive après avoir mangé des moules avec son père. Elle était loin d’imaginer que quelque chose de mal puisse se passer. 

Le diagnostic 

Lorsque l’infirmière lui a dit sèchement après l’examen, qu’elle devait encore faire une autre échographie, Inge a senti que quelque chose clochait. « Je me suis sentie si seule et terrifiée dans la salle d’attente après cette écographie. Lorsque l’oncologue m’a annoncé peu après que j’avais une petite tumeur dans mon sein droit, je me suis dit que j’allais mourir. Mais directement après, je me suis dit que ce n’était pas possible, que je devais être là pour mes filles et que j’avais encore tant de choses à vivre. Jamais auparavant je n’avais été confrontée de près au cancer, je ne savais rien là-dessus, je connaissais seulement la connotation terrifiante de ce mot. C’est aussi pour cette raison que j’ai directement vu mon avenir en noir. » 

Le jour même, ils ont effectué une biopsie de la tumeur et prélevé un échantillon de liquide des ganglions. S’en sont suivis 4 jours d’incertitude totale. Maligne ou bégnine ? « J’étais incapable de regarder mes filles en face, je ne voulais pas les accabler avec mes peurs. Une mère doit être forte. Toujours. Ce week-end-là, je suis partie à la mer avec une amie. J’ai eu l’impression de dire adieu à une vie insouciante. J’y ai encore bu un negroni. Mon dernier, tout dernier apéritif. » 

Un diagnostic du cancer est toujours brutal. Dans le cas d’Inge, il s’agissait d’une tumeur (extrêmement) maligne avec des métastases dans les ganglions lymphatiques, plus grandes que la tumeur elle-même. Heureusement, le PET-scan n'a pas révélé d’autres métastases dans les os ou les organes. 

Comme des serpents dans le corps 

Heureusement, Inge a rapidement pu commencer son lourd traitement (opération – chimiothérapie intensive et radiothérapie). Outre la chirurgie mammaire conservatrice, le ganglion sentinelle et 4 autres ganglions touchés ont également été enlevés. « La première chose que j’ai faite en me réveillant a été de regarder si j’avais encore mon sein. Il y a toujours un risque que le chirurgien doive quand même procéder à une ablation, c’est mentionné dans un document que vous devez signer avant l’opération. C’est très éprouvant. » L’opération a été suivie d’une lourde chimiothérapie. « Les effets indésirables étaient horribles, comme s’il y avait des serpents dans mon corps qui étranglaient mes jambes et, par après, aussi ma mâchoire et mon cou. Tous mes cheveux sont tombés après la première séance. Vous pensez y être préparée – j’avais commandé une perruque très chère – mais le jour où c’est arrivé, j’ai arrêté de me regarder dans le miroir. Je ne pouvais pas supporter de me voir ainsi. » Après la dernière séance de chimiothérapie, Inge était une épave. « C’est très étrange, au début vous vous dites que la fatigue n’est pas si horrible, que vous allez pouvoir affronter ce traitement en étant pleine d’énergie. Quelle erreur de calcul ! Après la dernière séance, je pouvais à peine marcher, j’avais l’impression d’être une vieille femme littéralement épuisée. » 

Ça ne sert à rien de pleurnicher 

Même si elle souffrait des effets indésirables, l’aspect le plus difficile de sa maladie était l’épuisement physique. « Je ne pouvais absolument pas en parler avec mon partenaire. Il ne pouvait pas le supporter. Il pensait que j’allais mourir. Une femme malade ne correspondait pas à son style de vie rock & roll. Notre relation s’est douloureusement effondrée au cours de mon combat. Cela reste dur à avaler. J’ai essayé d’épargner le plus possible mes filles, aujourd’hui âgées d’une vingtaine d’années, en me montrant plus forte que je ne l’étais réellement. « Ça ne sert à rien de pleurnicher » était ma devise. J’ai essayé – et ce n’était peut-être pas la meilleure tactique – de garder le sourire, j’ai porté une perruque mauve ridicule alors que je me sentais surtout seule avec ma tristesse et mes peurs enfouies. D’ailleurs, je pense que c’est le cas de beaucoup de personnes atteintes d’un cancer, et ce, malgré le soutien et les bonnes intentions de tous ceux qui vous entourent. » 

Après la chimiothérapie, vingt séances de radiothérapie ont suivi, puis la revalidation à Pellenberg, avec une équipe fantastique et motivante. « Travailler mon endurance et retrouver ma masse musculaire n’a pas été une mince affaire, mais les encouragements que j'ai reçus m'ont permis de ne pas baisser les bras. Les durs entraînements de course à pied que mon père nous imposait m'ont également beaucoup aidée. Je lui suis très reconnaissante d’avoir fait de moi une battante. » 

Impersonnel 

À vrai dire, le parcours médical d’Inge s’est déroulé sans trop d’accros, mais elle a parfois souffert de l’attitude du personnel soignant. « Lorsque j'ai dit que c’était si horrible d’avoir “ces serpents dans mon corps”, l'infirmière m'a répondu “qu’en 14 ans de service, elle n’avait jamais entendu une chose pareille”, sur un ton qui laissait penser que je mentais. » Ou encore la fois où Inge faisait sa chimiothérapie en même temps que 7 autres personnes. « La psychologue du service est entrée dans la pièce et a engagé la conversation avec un patient qui avait un problème d’alcool. J’ai trouvé ça déplacé et gênant que nous ayons à assister à cette conversation. Je l'ai remerciée d’être venue me voir, mais je n'avais aucune envie de partager mes sentiments les plus profonds avec tout le monde. Je pense que c’est une maladie de notre époque, que tout devient froid et impersonnel. C’est peut-être aussi dû au manque de temps et au fait que, pour le personnel, c’est devenu une habitude. Mais quand on est patient, c’est la 1re fois qu’on vit cela. “Vous portez un casque réfrigérant pour protéger vos cheveux ? Ne vous donnez pas la peine, madame, la chimiothérapie est très lourde, vous perdrez tous vos cheveux en une semaine”. Il n’y a pas moyen de faire passer un tel message d’une autre manière ? » 

Il y a, bien sûr, aussi eu des soignants pour lesquels Inge a toujours beaucoup de respect. Comme cette autre jeune psychologue dont elle s’est d’abord méfiée. « Au début, je me suis demandé ce que cette jeune femme allait bien pouvoir me raconter. Mais très vite, j’ai été surprise par son empathie. Lors de mon dernier contrôle, je l’ai croisée dans les couloirs de l’hôpital, elle m’a directement reconnue et était sincèrement heureuse de voir que j’allais bien. Une perle pour le secteur de la santé. » 

De retour à l’école 

À peine un an après le diagnostic, Inge était déjà de retour dans sa salle de classe. « Je me rends compte que peu d’autres malades reprennent le chemin du travail comme moi, mais mes petits chenapans m’ont donné tellement d’énergie. » Inge puise également sa force dans le sport. En décembre dernier, elle a participé à la Corrida de Louvain. C’est vraiment exceptionnel. « J’ai couru les 4 km en moins d’une demi-heure », raconte-t-elle avec des étoiles dans les yeux. 

Empathie et conseils 

Est-ce que son pharmacien a joué un rôle tout au long de son parcours ? « Je vais à la même pharmacie de village depuis plus de 10 ans. Ils m’ont connu comme “la maman de” puisque nos enfants étaient dans le même mouvement de jeunesse. J’ai toujours été pour eux l’infatigable Inge qu’ils voyaient sprinter partout à vélo. Ils ont été très choqués lorsque je leur ai annoncé que j'avais un cancer, mais ils ont toujours été - et sont toujours - pleins d'empathie pour moi. Pendant mon traitement contre le cancer, j'ai reçu les médicaments à l'hôpital, mais je me souviens de la fois où je me suis précipitée à la pharmacie complètement paniquée parce que j’avais eu un problème en sortant une injection coûteuse de son emballage. Ils ont alors interrompu tout ce qu’ils faisaient, ont demandé la compréhension des autres personnes qui attendaient, ont téléphoné à l'hôpital, ont fait des recherches et ont finalement réussi à me rassurer en me disant que je ne mourrais pas si je ne recevais pas cette injection immédiatement (rires). Ils ont fait en sorte que je puisse me rendre à l'hôpital le lendemain pour l'injection. Ils m'ont également donné des conseils judicieux sur les vaccinations. Mon système immunitaire est complètement détruit, je suis très sensible aux virus. La vaccination contre la Covid et contre la grippe sont désormais indispensables, alors que j'y ai toujours été opposée. Leur implication me fait extrêmement plaisir, ils sont vraiment compatissants et partagent maintenant ma joie de pouvoir à nouveau enseigner. »  

Loin d’être un long fleuve tranquille  

Mais l'incertitude demeure. « Le chirurgien m'avait dit au début de mon parcours : l'année prochaine, vous profiterez du repas de Noël comme si rien ne s'était passé. Mais l'oncologue s'est montré moins optimiste : je ne dirai jamais que vous êtes complètement guérie, le cancer peut toujours revenir. »  

« Ma joie de vivre et mon insouciance en ont pris un sacré coup et j'ai du mal à l'accepter, admet Inge ». « Mais aujourd'hui, j’ai fait le clown en classe pour expliquer le triangle isocèle à mes élèves. Je me suis alors dit que j'en avais encore dans le ventre. Le grain de folie revient. Je continue à croire que la vie est fantastiquement belle malgré tous les revers. Ce n'est pas un long fleuve tranquille et ça vaut pour tout le monde. Avec ou sans cancer. » 

 

 

 

 

Ce sont les 2 filles d’Inge qui avaient insisté pour que leur mère passe une mammographie de routine. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle n’avait pas fait examiner sa poitrine. Elle s’y est rendue sereine, et même festive après avoir mangé des moules avec son père. Elle était loin d’imaginer que quelque chose de mal puisse se passer. 

Le diagnostic 

Lorsque l’infirmière lui a dit sèchement après l’examen, qu’elle devait encore faire une autre échographie, Inge a senti que quelque chose clochait. « Je me suis sentie si seule et terrifiée dans la salle d’attente après cette écographie. Lorsque l’oncologue m’a annoncé peu après que j’avais une petite tumeur dans mon sein droit, je me suis dit que j’allais mourir. Mais directement après, je me suis dit que ce n’était pas possible, que je devais être là pour mes filles et que j’avais encore tant de choses à vivre. Jamais auparavant je n’avais été confrontée de près au cancer, je ne savais rien là-dessus, je connaissais seulement la connotation terrifiante de ce mot. C’est aussi pour cette raison que j’ai directement vu mon avenir en noir. » 

Le jour même, ils ont effectué une biopsie de la tumeur et prélevé un échantillon de liquide des ganglions. S’en sont suivis 4 jours d’incertitude totale. Maligne ou bégnine ? « J’étais incapable de regarder mes filles en face, je ne voulais pas les accabler avec mes peurs. Une mère doit être forte. Toujours. Ce week-end-là, je suis partie à la mer avec une amie. J’ai eu l’impression de dire adieu à une vie insouciante. J’y ai encore bu un negroni. Mon dernier, tout dernier apéritif. » 

Un diagnostic du cancer est toujours brutal. Dans le cas d’Inge, il s’agissait d’une tumeur (extrêmement) maligne avec des métastases dans les ganglions lymphatiques, plus grandes que la tumeur elle-même. Heureusement, le PET-scan n'a pas révélé d’autres métastases dans les os ou les organes. 

Comme des serpents dans le corps 

Heureusement, Inge a rapidement pu commencer son lourd traitement (opération – chimiothérapie intensive et radiothérapie). Outre la chirurgie mammaire conservatrice, le ganglion sentinelle et 4 autres ganglions touchés ont également été enlevés. « La première chose que j’ai faite en me réveillant a été de regarder si j’avais encore mon sein. Il y a toujours un risque que le chirurgien doive quand même procéder à une ablation, c’est mentionné dans un document que vous devez signer avant l’opération. C’est très éprouvant. » L’opération a été suivie d’une lourde chimiothérapie. « Les effets indésirables étaient horribles, comme s’il y avait des serpents dans mon corps qui étranglaient mes jambes et, par après, aussi ma mâchoire et mon cou. Tous mes cheveux sont tombés après la première séance. Vous pensez y être préparée – j’avais commandé une perruque très chère – mais le jour où c’est arrivé, j’ai arrêté de me regarder dans le miroir. Je ne pouvais pas supporter de me voir ainsi. » Après la dernière séance de chimiothérapie, Inge était une épave. « C’est très étrange, au début vous vous dites que la fatigue n’est pas si horrible, que vous allez pouvoir affronter ce traitement en étant pleine d’énergie. Quelle erreur de calcul ! Après la dernière séance, je pouvais à peine marcher, j’avais l’impression d’être une vieille femme littéralement épuisée. » 

Ça ne sert à rien de pleurnicher 

Même si elle souffrait des effets indésirables, l’aspect le plus difficile de sa maladie était l’épuisement physique. « Je ne pouvais absolument pas en parler avec mon partenaire. Il ne pouvait pas le supporter. Il pensait que j’allais mourir. Une femme malade ne correspondait pas à son style de vie rock & roll. Notre relation s’est douloureusement effondrée au cours de mon combat. Cela reste dur à avaler. J’ai essayé d’épargner le plus possible mes filles, aujourd’hui âgées d’une vingtaine d’années, en me montrant plus forte que je ne l’étais réellement. « Ça ne sert à rien de pleurnicher » était ma devise. J’ai essayé – et ce n’était peut-être pas la meilleure tactique – de garder le sourire, j’ai porté une perruque mauve ridicule alors que je me sentais surtout seule avec ma tristesse et mes peurs enfouies. D’ailleurs, je pense que c’est le cas de beaucoup de personnes atteintes d’un cancer, et ce, malgré le soutien et les bonnes intentions de tous ceux qui vous entourent. » 

Après la chimiothérapie, vingt séances de radiothérapie ont suivi, puis la revalidation à Pellenberg, avec une équipe fantastique et motivante. « Travailler mon endurance et retrouver ma masse musculaire n’a pas été une mince affaire, mais les encouragements que j'ai reçus m'ont permis de ne pas baisser les bras. Les durs entraînements de course à pied que mon père nous imposait m'ont également beaucoup aidée. Je lui suis très reconnaissante d’avoir fait de moi une battante. » 

Impersonnel 

À vrai dire, le parcours médical d’Inge s’est déroulé sans trop d’accros, mais elle a parfois souffert de l’attitude du personnel soignant. « Lorsque j'ai dit que c’était si horrible d’avoir “ces serpents dans mon corps”, l'infirmière m'a répondu “qu’en 14 ans de service, elle n’avait jamais entendu une chose pareille”, sur un ton qui laissait penser que je mentais. » Ou encore la fois où Inge faisait sa chimiothérapie en même temps que 7 autres personnes. « La psychologue du service est entrée dans la pièce et a engagé la conversation avec un patient qui avait un problème d’alcool. J’ai trouvé ça déplacé et gênant que nous ayons à assister à cette conversation. Je l'ai remerciée d’être venue me voir, mais je n'avais aucune envie de partager mes sentiments les plus profonds avec tout le monde. Je pense que c’est une maladie de notre époque, que tout devient froid et impersonnel. C’est peut-être aussi dû au manque de temps et au fait que, pour le personnel, c’est devenu une habitude. Mais quand on est patient, c’est la 1re fois qu’on vit cela. “Vous portez un casque réfrigérant pour protéger vos cheveux ? Ne vous donnez pas la peine, madame, la chimiothérapie est très lourde, vous perdrez tous vos cheveux en une semaine”. Il n’y a pas moyen de faire passer un tel message d’une autre manière ? » 

Il y a, bien sûr, aussi eu des soignants pour lesquels Inge a toujours beaucoup de respect. Comme cette autre jeune psychologue dont elle s’est d’abord méfiée. « Au début, je me suis demandé ce que cette jeune femme allait bien pouvoir me raconter. Mais très vite, j’ai été surprise par son empathie. Lors de mon dernier contrôle, je l’ai croisée dans les couloirs de l’hôpital, elle m’a directement reconnue et était sincèrement heureuse de voir que j’allais bien. Une perle pour le secteur de la santé. » 

De retour à l’école 

À peine un an après le diagnostic, Inge était déjà de retour dans sa salle de classe. « Je me rends compte que peu d’autres malades reprennent le chemin du travail comme moi, mais mes petits chenapans m’ont donné tellement d’énergie. » Inge puise également sa force dans le sport. En décembre dernier, elle a participé à la Corrida de Louvain. C’est vraiment exceptionnel. « J’ai couru les 4 km en moins d’une demi-heure », raconte-t-elle avec des étoiles dans les yeux. 

Empathie et conseils 

Est-ce que son pharmacien a joué un rôle tout au long de son parcours ? « Je vais à la même pharmacie de village depuis plus de 10 ans. Ils m’ont connu comme “la maman de” puisque nos enfants étaient dans le même mouvement de jeunesse. J’ai toujours été pour eux l’infatigable Inge qu’ils voyaient sprinter partout à vélo. Ils ont été très choqués lorsque je leur ai annoncé que j'avais un cancer, mais ils ont toujours été - et sont toujours - pleins d'empathie pour moi. Pendant mon traitement contre le cancer, j'ai reçu les médicaments à l'hôpital, mais je me souviens de la fois où je me suis précipitée à la pharmacie complètement paniquée parce que j’avais eu un problème en sortant une injection coûteuse de son emballage. Ils ont alors interrompu tout ce qu’ils faisaient, ont demandé la compréhension des autres personnes qui attendaient, ont téléphoné à l'hôpital, ont fait des recherches et ont finalement réussi à me rassurer en me disant que je ne mourrais pas si je ne recevais pas cette injection immédiatement (rires). Ils ont fait en sorte que je puisse me rendre à l'hôpital le lendemain pour l'injection. Ils m'ont également donné des conseils judicieux sur les vaccinations. Mon système immunitaire est complètement détruit, je suis très sensible aux virus. La vaccination contre la Covid et contre la grippe sont désormais indispensables, alors que j'y ai toujours été opposée. Leur implication me fait extrêmement plaisir, ils sont vraiment compatissants et partagent maintenant ma joie de pouvoir à nouveau enseigner. »  

Loin d’être un long fleuve tranquille  

Mais l'incertitude demeure. « Le chirurgien m'avait dit au début de mon parcours : l'année prochaine, vous profiterez du repas de Noël comme si rien ne s'était passé. Mais l'oncologue s'est montré moins optimiste : je ne dirai jamais que vous êtes complètement guérie, le cancer peut toujours revenir. »  

« Ma joie de vivre et mon insouciance en ont pris un sacré coup et j'ai du mal à l'accepter, admet Inge ». « Mais aujourd'hui, j’ai fait le clown en classe pour expliquer le triangle isocèle à mes élèves. Je me suis alors dit que j'en avais encore dans le ventre. Le grain de folie revient. Je continue à croire que la vie est fantastiquement belle malgré tous les revers. Ce n'est pas un long fleuve tranquille et ça vaut pour tout le monde. Avec ou sans cancer. » 


Laatst gewijzigd op  04/02/2025

© APB 2025 Verantwoordelijke uitgever: Nicolas Echement

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